Découvert l’année dernière avec son roman De fièvre et de sang, Sire Cédric est rapidement devenu l’un de mes auteurs français préféré, dont j’admire le talent et la proximité avec ses lecteurs. C’est donc avec un grand plaisir que je me suis plongée dans la lecture du Jeu de l’ombre, que j’ai littéralement dévoré.
Malko Swann, star du rock, ne vit que d’excès : sexe, drogue et vitesse, il n’a rien d’un enfant de chœur. Lorsque sa voiture heurte le pont du Diable et s’écrase trente mètres plus bas, Malko apparaît alors comme un miraculé : il s’en sort avec quelques côtes cassées et un étrange mal, l’amusie, qui le rend incapable d’entendre la moindre note de musique. Parallèlement, le commandant Alexandre Vauvert, de la police criminelle de Toulouse, enquête sur la mort mystérieuse d’une jeune fille…
Un pied en enfer, l’autre dans la folie
Dans Le jeu de l’ombre, Sire Cédric reste fidèle à son univers si particulier, qui fait de lui un auteur si original : un genre où la frontière entre thriller et fantastique est vaporeuse, où la réalité se dédouble et où les personnages se demandent toujours s’ils rêvent ou sont éveillés.
Sire Cédric met particulièrement bien en scène cette angoisse de Malko face à la réalité : empêtré dans une succession d’événement des plus surnaturels, il ne cesse de mettre en doute sa propre capacité à comprendre la réalité, hésitant entre la théorie du complot et la défaillance de ses facultés mentales. Là où l’auteur est très fort, c’est qu’il arrive à jouer avec le lecteur, à le faire douter lui aussi de tous les événements, et à le maintenir dans un état de stress avec un malin plaisir.
J’ai adoré retrouver le commandant Vauvert, que j’avais déjà rencontré dans ses aventures suivantes, De fièvre et de sang et Le premier sang. J’aime ce grand gaillard asocial mais attachant que Sire Cédric met en scène dans la plupart de ses romans.
Enfin, je dois encore une fois saluer le style de l’auteur, où chaque phrase est travaillée, chaque métaphore réfléchie, chaque référence documentée et chaque mot à sa place. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que je vous recommande la lecture du Jeu de l’ombre.
Le jeu de l’ombre de Sire Cédric, Pocket, 2012, 596 pages
J’ai lu Le jeu de l’ombre dans le cadre du combat d’auteur Sire Cédric vs StephenKing organisé par Iluze.
Laisser un commentaire :
Enregistrer un commentaire