Et si la sagesse ne tenait qu'à quelques grands principes universels que l'on trouve dans toutes les religions, toutes les formes de croyance ? Dans L'Âme du monde, le philosophe Frédéric Lenoir délivre les clés qui, quelle que soit la foi, ouvrent à la paix et à la tolérance. Un récit lumineux qui donne à réfléchir sur notre conduite et notre rapport au monde et aux autres.


L'Âme du monde de Frédéric Lenoir : sur le chemin de la sagesse universelle

Sept clés pour vivre un jour en paix
A l'aube d'un cataclysme planétaire, huit sages représentant les principaux courants spirituels du monde se réunissent au monastère bouddhiste de Toulanka, au Tibet. Il y a là une femme chamane, une mystique hindoue, une philosophe européenne, un maître taoïste chinois, un rabbin kabbaliste juif, un moine chrétien, un maître soufi musulman et un moine bouddhiste. Ensemble, ils ont pour projet d'enseigner à deux adolescents les clés de la sagesse universelle, présentes dans toutes les spiritualités. Une manière de célébrer "l'Âme du monde" avant que le cataclysme ne vienne faire table rase de toutes les erreurs des hommes.

La construction de L'Âme du monde est intéressante. Dans le récit même de l'échange des huit sages sont enchâssés des paraboles, contes et anecdotes tirés de différents courants spirituels qui, tous, détiennent les sept clés de la sagesse humaine, désignée par cette expression : "l'Âme du monde". Frédéric Lenoir a fait le choix de les reproduire les uns à côté des autres, en gommant les références religieuses pour en extraire la quintessence. Elles prennent alors l'aspect de vérités universelles applicables par tous, quelle que soit notre origine ou notre religion.

A l'heure où les fanatismes religieux font chaque jour plus de victimes dans le monde entier, la lecture de ce conte philosophique est plus que nécessaire. En puisant dans les textes et récits fondateurs des plus grandes spiritualités, Frédéric Lenoir les met sur un même pied d'égalité : celui du respect de soi et de l'autre, de la tolérance, de l'amour et de la paix
Chacun parle de Dieu, du divin ou de l'Absolu selon la perception limitée qu'il en a. Et aucune religion ne peut prétendre posséder la totalité de la Vérité. Celle-ci s'est comme éclatée en morceaux en se manifestant dans le monde.
J'ai corné bien des pages dans ce petit livre, tellement il y a de passages ou de citations que je souhaite retenir. J'y reviendrai régulièrement pour méditer sur les règles de conduite simples et peu contraignantes qui mènent à la sagesse. Et qui sait, si nous les appliquons et les diffusons autour de nous, peut-être vivrons-nous un jour dans un monde en paix.

L'Âme du monde de Frédéric Lenoir, Pocket, 2016, 146 pages
Je remercie les éditions Pocket pour cette lecture.

La littérature russe intimide souvent car elle a la réputation d'être dense, tourmentée et difficile à lire. Pourtant, elle regorge de chefs-d'œuvre de tous les genres et de tous les styles. Pour vous aider à vous familiariser en douceur à la littérature russe avant de vous attaquer aux incontournables, j'ai ressorti de ma mémoire quelques ouvrages de grands auteurs abordables et qui m'avaient beaucoup plus.


Littérature russe : quelques livres pour bien débuter

1. La Dame de Pique d'Alexandre Pouchkine (1834)
Pouchkine est l'un des plus grands poètes romantiques russes du XIXème siècle. Il a écrit de nombreux poèmes, mais aussi des pièces de théâtre, des nouvelles et des romans. L'une de ses œuvres les plus connues est La Dame de Pique, une nouvelle fantastique dans laquelle un officier tente de découvrir le secret d'une vieille comtesse pour gagner systématiquement aux cartes. Bien que courte, c'est une œuvre très riche qui aborde les thèmes du jeu et de la folie.
Si cette nouvelle vous plaît, je vous conseille ensuite de lire quelques poèmes (Rouslan et Ludmila, Le Cavalier de Bronze), quelques romans (Eugène OnéguineLa Fille du Capitaine) et la pièce Le convive de pierre, sur le thème de Dom Juan.

2. Nouvelles de Saint-Pétersbourg de Nicolas Gogol (1835-1836)
Gogol est un contemporain et ami de Pouchkine. Les Nouvelles de Saint-Pétersbourg est un recueil de nouvelles fantastiques dans lesquelles ses héros sont soumis à des situations absurdes qui les mènent à leur perte. Les plus connues sont La Perspective Nevski, Le Manteau, Le Nez, Le Journal d'un fou et Le Portrait. On y voit très nettement l'aspect maléfique de la ville de Saint-Pétersbourg, qui est un thème très présent dans la littérature russe depuis la création de la ville en 1703.
Pour aller plus loin dans l'œuvre de Gogol, je vous conseille ensuite sa pièce de théâtre Le Révizor et son roman Les Âmes mortes.

3. Premier Amour d'Ivan Tourgueniev (1860)
Tourgueniev est un écrivain progressiste en faveur de la modernisation de la Russie et de l'abolition du servage, dont les œuvres ont été rapidement censurées. Il a donc vécu une grande partie de sa vie en France. Dans sa nouvelle Premier Amour, il raconte l'histoire largement autobiographique d'un père et de son fils amoureux d'une même femme. On y voit apparaître des thèmes qui sont chers à l'auteur, comme la lutte entre père et fils et la méfiance envers l'amour. La dimension psychologique revêt une grande importance dans les œuvres de Tourgueniev.
Par la suite, je vous recommande les Mémoires d'un chasseur, compilation de nouvelles sur les paysans russes (censurée en Russie à sa publication), ainsi que son roman le plus connu, Pères et Fils.

4. Les nouvelles d'Anton Tchekhov (1880-1903)
Médecin de profession, Tchekhov a écrit toute sa vie tout en continuant son métier dans les campagnes russes. Il est très connu pour ses pièces de théâtre et pour sa manière de décrire de manière presque naturaliste la vie quotidienne dans les provinces russes au XIXème siècle. Je vous conseille donc d'abord de lire quelques unes de ses nouvelles (Anne au cou, La Dame au petit chien, La Princesse, Un Royaume de femmes... et surtout le magnifique récit d'initiation La Steppe), puis de lire ses pièces de théâtre (La Mouette, La Cerisaie, Oncle Vania, Les Trois Sœurs...).

5. Les nouvelles fantastiques de Mikhaïl Boulgakov (1924-1925)
Boulgakov est un de ces écrivains incontournables du XXème siècle car ses récits sont souvent satiriques envers le régime soviétique, ce qui lui a valu de nombreux problèmes avec la censure. La plupart de ses œuvres, écrites dans les années 20 ou 30, n'ont d'ailleurs été publiées en URSS que dans les années 60, 70, voie à la fin des années 80. Elles circulaient alors illégalement et se lisaient "sous le manteau".
Avant d'aborder ses deux grands chefs-d'œuvre La Garde Blanche et Le Maître et Marguerite, je vous conseille trois nouvelles fantastiques : Endiablade, Les Œufs du destin (ou Les Œufs fatidiques selon les traductions) et Cœur de chien. On y trouve tout l'art de Boulgakov pour la satire et l'absurde.

J'espère que ces quelques conseils vous donnent envie de découvrir la littérature russe. Si ce sujet vous intéresse, n'hésitez pas à me poser vos questions en commentaires.

Dans ce roman choral à la beauté saisissante, Valérie Tong Cuong raconte le cheminement douloureux d'une famille déchirée vers le pardon. Un roman qui a fait naître en moi des émotions intenses comme je n'en avais plus ressenties depuis longtemps.


Pardonnable, impardonnable de Valérie Tong Cuong : quand l'amour mène au pardon

Dans la lumière salvatrice de l'amour et du pardon
Après une chute à vélo sur une route de campagne, le petit Milo, 12 ans, est plongé dans le coma. A la suite de ce drame, son père Lino, sa mère Céleste, sa grand-mère Jeanne et sa tante Marguerite se déchirent et c'est toute la famille qui vole en éclats. Resurgissent alors les rancœurs, les non-dits, les traumatismes et les secrets inavouables. Après toutes ces révélations, seront-ils encore capables de s'aimer et de pardonner pour se reconstruire ? Existe-t-il encore des fautes impardonnables quand l'amour est assez fort ?

Pardonnable, impardonnable est l'unique livre de Valérie Tong Cuong que j'ai lu, et je suis déjà sous le charme de cet auteur. Dans ce roman choral qui décrit l'éclatement d'une famille à la suite d'un drame dont chacun semble avoir sa part de responsabilité, les personnages prennent la parole tour à tour, dans une sorte de monologue intérieur qui fait rejaillir les blessures du passé. On découvre en chacun des failles, des fautes, des circonstances qui ont construit leur personnalité, conditionnent leur regard actuel sur le monde et les rendent tous touchants à leur manière. 

Le roman se déroule en cinq parties, chacune dominée par une émotion (colère, haine, vengeance, amertume, pardon) qui cheminent vers l'acceptation, à la manière des différentes étapes du deuil. Au début de la lecture, j'ai ressenti comme une immense angoisse, comme si une catastrophe inéluctable était sur le point de se produire. Et puis, d'un coup, le récit est devenu lumineux, apaisant, guérisseur. Marqué par un suspense qui pousse à en dévorer chaque page l'une après l'autre, Pardonnable, impardonnable est un roman profondément humain, qui explore les émotions avec justesse et raconte de manière sublime la puissance de l'amour et la force libératrice du pardon.

J'ai eu la chance de rencontrer Valérie Tong Cuong lors d'un échange organisé par Babelio et les éditions J'ai lu. J'ai été touchée par sa simplicité et sa générosité, par sa sagesse aussi. Pardonnable, impardonnable est un immense coup de cœur que j'offrirai certainement à mes proches, et il me tarde désormais de lire les autres livres de Valérie Tong Cuong.

Pardonnable, impardonnable de Valérie Tong Cuong, J'ai Lu, 2016, 311 pages
Je remercie Babelio et les éditions J'ai lu pour cette lecture.

Je vous en parlais déjà il y a quelques semaines, je me découvre une passion pour les livres de petite enfance. L'un de mes préférés du moment est La famille Tortue paru chez Nathan dans la collection Petit Nathan. Il s'agit d'un livre-comptine spécialement conçu pour les tout-petits, qui permet d'éveiller son bébé à la lecture, à la musique et au toucher !


La famille Tortue : le livre-comptine incontournable pour éveiller bébé

Comptine pour petits doigts
Qui n'a jamais chanté La famille Tortue ("Jamais on a vu, jamais on ne verra / La famille Tortue courir après les rats...") ? Si cette comptine est moins connue que La souris verte, elle reste tout de même un incontournable du répertoire pour enfants et elle revient en mémoire dès les premiers couplets. Je crois même que c'est une de mes comptines préférées.

Ici, le livre met en scène les différents couplets de la comptine. J'ai un gros coup de coeur pour les illustrations toutes mignonnes de Marion Billet qui a un vrai talent pour illustrer les comptines pour enfants. En tournant les pages, on peut chanter les couplets avec son bébé, et ma fille, même si elle n'est pas encore née, l'adore déjà ! Dès que je commence à chanter, elle se met en mouvement, c'est assez magique ! Si vous n'êtes pas à l'aise avec le chant, pas de panique : un flashcode permet d'écouter la comptine.

Ce que j'aime dans ce petit livre, c'est qu'il est 3 en 1 : il permet d'éveiller bébé à la lecture, à la musique grâce au chant, mais aussi au toucher. En effet, il a été réalisé avec la collaboration de Christel Denolle, psychologue et psychanalyste spécialisée dans le développement des tout-petits. Les illustrations sont en fait constituées de pleins et de creux dans lesquels bébé peut glisser ses doigts pour stimuler son toucher. La lecture de La famille Tortue devient alors une véritable expérience sensorielle et un merveilleux moment de partage entre l'enfant et ses parents.

Je suis totalement tombée sous le charme de ce livre et j'ai hâte de le lire à ma fille quand elle sera parmi nous !

La famille Tortue, illustré par Marion Billet, avec la collaboration de Christel Denolle, éditions Nathan, 2016, 12 pages
Je remercie les éditions Nathan pour cette lecture.

Moi qui suis une éternelle gourmande, j'adore cuisiner et pâtisser. J'ai pratiquement tout appris dans des livres, et même si je possède beaucoup d'ouvrages culinaires, je reviens régulièrement aux mêmes. Je vous présente mes 3 livres indispensables pour maîtriser l'essentiel des techniques et recettes traditionnelles en cuisine et en pâtisserie.


3 livres pour (presque) tout savoir cuisiner !

1. Comme un chef : techniques et recettes pour réussir (éditions Larousse)
Ce livre m'a été offert il y a plusieurs années et il ne se passe pas une semaine sans que je m'y réfère. Que ce soit pour vérifier le temps de cuisson d'un légume ou d'une viande, vérifier la recette d'une sauce ou revoir les étapes de découpe d'une volaille, je me dirige toujours vers celui-ci.

Comme un chef est une bible de 650 pages écrite par des chefs à la renommée internationale (dont le français Pierre Hermé). Il se divise en plusieurs chapitres dans lesquels un chef détaille ses techniques et ses recettes autour d'un aspect de la cuisine : les sauces, les volailles, les viandes, les légumes, la pâtisserie, etc. On y trouve des tableaux très pratiques avec les différents temps de cuisson des aliments en fonction de la technique adoptée (vapeur, sous vide, rôti, poché...). Le tout est expliqué avec beaucoup de pédagogie et illustré avec de grandes photos, donc il est pratiquement impossible de faire un faux pas ! J'aime aussi beaucoup les chapitres consacrés aux cuisines du monde (cuisine chinoise, japonaise, indienne...) qui recèlent de nombreuses recettes exotiques.


2. Le Larousse de la cuisine (éditions Larousse)
Ce gros livre de 830 pages est une encyclopédie de la cuisine traditionnelle qui rassemble 1400 recettes. Celles-ci sont triées par ordre alphabétique d'aliment ou de met, il suffit donc de chercher le nom de l'ingrédient ou du plat pour trouver des recettes.

J'aime ce livre car il répertorie l'essentiel des recettes "de base" de la cuisine française. Quand je veux vérifier la recette d'une blanquette, d'une tartiflette ou d'une choucroute, je me dirige vers ce livre. On y trouve aussi des recettes "légères", végétariennes ou un peu plus exotiques. Je me sers aussi souvent de l'index par ingrédient pour trouver des idées de recettes avec les aliments que j'ai dans le frigo.


3. Petit Larousse Pâtissier (éditions Larousse)
Cette petite bible d'environ 450 pages décline un grand nombre de recettes de pâtisserie traditionnelles autour de plusieurs chapitres (pâtisseries classiques, chocolat, fruits, gâteaux de fête...). Chaque recette se déploie sur une double page : les ingrédients et les étapes sur la page de gauche et une belle photo qui donne envie sur la page de droite.

Ce que j'aime dans ce livre, c'est qu'il fait la part belle à la pâtisserie "de maman" et aux recettes décadentes qui ravissent à la fois petits et grands. On est certes un peu éloigné de la pâtisserie très minutieuse et professionnelle qui a le vent en poupe ces dernières années, mais ce livre est rempli de générosité et c'est ce qui me plaît. On peut d'ailleurs trouver des traces de chocolat ici et là sur mon exemplaire, preuve qu'il a bien servi !


Je me rends compte que mes trois indispensables ont été édités chez Larousse. C'est un hasard mais il est vrai que j'aime assez les livres beaux et pédagogiques de cet éditeur. En plus de ces trois là, je cherche l'inspiration culinaire dans de nombreux autres livres, mais aussi sur des sites et des blogs de cuisine.

Et vous, utilisez-vous des livres pour cuisiner ? Quels sont vos indispensables ?

S'il y a bien un livre de Simone de Beauvoir à lire, je pense que c'est celui-ci. Le deuxième sexe est une bible pour qui souhaite comprendre la condition féminine à travers les âges et les différentes sociétés. Une analyse dense mais objective et surtout passionnante !


Le deuxième sexe, tome 1 de Simone de Beauvoir : pour tout comprendre de la condition féminine

Un ouvrage de référence pour comprendre la femme et sa place dans la société
Pourquoi la femme est-elle considérée depuis la nuit des temps comme un être faible, dénué de raison, en proie à des sentiments imprévisibles ? Pourquoi, dans la majorité des sociétés humaines, a-t-elle été écartée, reléguée aux travaux domestiques, privée de ses droits ? Pourquoi, au fond, la femme est-elle considérée comme une étrangère, une Autre par rapport à l'homme ? Tant de questions auxquelles Simone de Beauvoir s'attache à répondre avec méthode et objectivité.

Dans le premier volume du Deuxième sexe, Simone de Beauvoir tente d'expliquer les raisons de la discrimination féminine en s'appuyant sur plusieurs disciplines : biologie, histoire, sociologie, littérature, etc. Sa démonstration s'articule en trois parties. Dans la première, elle réfute les thèses biologique, psychanalytique et du matérialisme historique qui ont chacune essayé de justifier l'exclusion féminine. Ensuite, elle détaille les évolutions de la condition de la femme à travers l'histoire et dans différentes sociétés. Enfin, elle conclut sur les mythes (la vierge, la muse, la belle-mère, etc.) qui ont peu à peu construit l'image de la femme et qui conditionnent les mœurs.

Le deuxième sexe est un ouvrage très dense mais absolument passionnant. J'y ai appris énormément de choses qui m'ont permis de comprendre pourquoi la femme est l'objet de tant de légendes, de traditions et d'opinions bien souvent contradictoires. L'analyse de Simone de Beauvoir est objective, loin d'être vindicative comme on pourrait le craindre. Cela ne l'empêche tout de même pas d'égratigner au passage, de sa plume affûtée, certains partisans de l'infériorité féminine, comme Pythagore, saint Thomas ou Montherlant :
Il y a beaucoup d'autres manières plus subtiles dont les hommes tirent profit de l'altérité de la femme. Pour tous ceux qui souffrent de complexe d'infériorité, il y a là un liniment miraculeux : nul n'est plus arrogant à l'égard des femmes, agressif ou dédaigneux, qu'un homme inquiet de sa virilité. Ceux qui ne sont pas intimidés par leurs semblables sont aussi beaucoup plus disposés à reconnaître dans la femme un semblable.
Attention toutefois : il ne faut pas oublier que Simone de Beauvoir écrit en 1949 et que la condition féminine a beaucoup évolué depuis, du moins en France. Malgré tout, certaines descriptions n'ont pas pu m'empêcher de me faire penser à la situation actuelle des femmes dans certains pays et parfois même encore dans le nôtre. A ce titre, je brûlerais de savoir ce que penserait Simone de Beauvoir par exemple des droits des femmes en Arabie Saoudite, de l'excision ou encore de la pornographie et de l'érotisme à outrance omniprésents dans les sociétés occidentales.

Même si elle n'est pas toujours très accessible, je ne regrette absolument pas cette lecture que je recommande à toutes les femmes et tous les hommes qui ont envie de comprendre l'héritage de la société dans laquelle nous vivons. Pour ma part, je lirai à coup sûr le tome 2.

Le deuxième sexe, tome 1 : Les faits et les mythes de Simone de Beauvoir, Folio, 1949, 408 pages

L'une des vilaines les plus frappadingues de l'univers Batman a enfin son comics attitré, sans le Joker ! Le premier tome de la série Harley Quinn promet une aventure haute en couleurs et fidèle à l'esprit déjanté du docteur Quinzel. Mission accomplie.


Harley Quinn, tome 1 d'Amanda Conner et Jimmy Palmiotti : ça déménage à Gotham !

Dans la tête d'une fêlée
Dans l'univers Batman (mon super-héros préféré), j'ai toujours adoré le personnage de Harley Quinn, cette ancienne psychiatre de l'asile d'Arkham devenue la compagne du Joker. Trop souvent réduite à ce rôle secondaire, la voilà enfin l'héroïne de son propre comics !

Après avoir été abandonnée par le Joker, la demoiselle fait désormais cavalier seul. Elle s'installe dans un penthouse qu'elle vient d'hériter d'un mystérieux donateur avec son meilleur ami, un castor en peluche qui lui sert de confident. Bientôt, elle s'entoure de nouveaux amis qui l'aident à se débarrasser des assauts de nombreux chasseurs de prime depuis qu'un contrat a été mis sur sa tête. 

Ce que j'aime chez Harley Quinn, c'est son tempérament complexe, à la limite de la schizophrénie. Sa capacité à péter les plombs pour rien et à rire de tout. Pas de doute, dans les scénarios d'Amanda Conner et Jimmy Palmiotti, toutes les facettes de sa personnalité sont respectées. L'humour totalement cinglé surgit de n'importe où, de n'importe quelle situation, et je me suis payée des fous rires monumentaux avec ce premier volume. 

Plus que tout, Harley Quinn est une vilaine qui ne se prend pas au sérieux. Les répliques pourries fusent de toutes parts et les réactions de l'héroïne sont le plus souvent imprévisibles et carrément décalées. J'ai particulièrement aimé le fait qu'Harley Quinn soit entièrement consciente qu'elle vit dans un comics, à l'instar de Dead Pool chez Marvel. Elle recrute d'ailleurs elle-même son dessinateur au début du tome, ce qui donne lieu à une succession de dessins de tous styles qui servent la dimension artistique de l'oeuvre.

Côté dessin justement, Chad Hardin signe l'immense majorité des planches, car c'est lui qu'Harley Quinn a retenu pour croquer ses aventures. Le trait est plein de détails tout en laissant la place au comique. Au niveau des couleurs, les tons sont vifs (comment ne pas l'être avec un personnage pareil ?) sans pour autant détonner avec l'univers urbain et plutôt obscur de Gotham. L'alternance des scènes de jour et de nuit (et de Harleen Quinzel / Harley Quinn) donne lieu à un jeu de couleurs tantôt lumineuses, tantôt sombres.

Bref, j'ai littéralement adoré ce premier tome des aventures de Harley Quinn et j'ai hâte de lire le suivant ! Je vous le recommande vivement si, comme moi, vous aimez les méchants qui ne se prennent pas au sérieux.

Harley Quinn, tome 1 d'Amanda Conner et Jimmy Palmiotti : ça déménage à Gotham !Harley Quinn, tome 1 d'Amanda Conner et Jimmy Palmiotti : ça déménage à Gotham !Harley Quinn, tome 1 d'Amanda Conner et Jimmy Palmiotti : ça déménage à Gotham !Harley Quinn, tome 1 d'Amanda Conner et Jimmy Palmiotti : ça déménage à Gotham !

Harley Quinn, tome 1 : Complètement marteau, Urban Comics, 2015, 232 pages
Scénario : Amanda Conner & Jimmy Palmiotti
Dessin : Chard Hardin & collectif
Couleur : Alex Sinclair, Paul Mounts & collectif

On ne s'en rend pas toujours compte, mais tout lecteur a une façon de lire bien à lui : mimiques, préférences ou encore positions pour lire qui font de la lecture un moment de plaisir incomparable. Parce que c'est amusant, je fais le point sur les 5 péchés mignons qui m'accompagnent quand je lis.


Mes 5 péchés mignons pendant la lecture

1. Sentir l'odeur des livres
Je ne crois pas être la seule à apprécier l'odeur si particulière des livres, ce mélange d'encre et de papier qui nous transporte déjà un peu dans une histoire avant même d'en avoir lu la première phrase. L'odeur est différente en fonction de l'édition et de l'ancienneté du livre. Pour ma part, j'ai un faible pour les livres de poche neufs, dont le papier fin sort tout juste de l'imprimerie !

2. Compter le nombre de pages avant le prochain chapitre
C'est une habitude que j'ai prise quand j'étais plus jeune, et je ne peux pas m'en empêcher ! Cela est d'ailleurs très pratique pour lire dans les transports en commun : quand j'arrive à un nouveau chapitre, j'évalue le nombre de pages restantes jusqu'au chapitre suivant. Je décide alors de poursuivre la lecture ou non en fonction du nombre de stations qu'il me reste à parcourir. 

3. Corner les pages aux passages qui m'interpellent
Quand j'étais étudiante, je recopiais les citations qui m'intéressaient dans un carnet ou je les soulignais directement sur le livre. Maintenant que mes études sont terminées et que je lis souvent dans les transports, je préfère corner la page lorsqu'un passage m'interpelle. Cela me permet de retrouver les citations plus tard, lorsque j'écris mes avis sur le blog par exemple. Bien entendu, je me retiens de corner les pages des livres que j'emprunte à des amis ou à la bibliothèque.

4. Lire dans le canapé
Mis à part le métro, mon canapé est mon endroit préféré pour lire. Je m'y installe confortablement, allongée ou assise en tailleurs, emmitouflée dans un plaid bien chaud. Dès que j'adopte cette position, mon petit chat Bathory vient se coucher sur mes genoux. Ce câlin félin rend la lecture encore plus belle.

5. Caresser mon ventre tout rond
Depuis que je suis enceinte, bébé a tendance à bouger quand je suis calme et immobile, donc quand je lis. J'adore alors poser ma main sur mon ventre pour entrer en communion avec mon futur enfant. Quand mon chat est lové contre mon ventre et que bébé se met à bouger, la lecture devient un moment vraiment magique !

Et vous, quels sont vos péchés mignons pendant la lecture ?

A propos du Top Ten Tuesday
Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel les blogueurs listent leur top 10 selon un thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français pour une 2ème édition sur le blog Frogzine.

Dans la suite de sa biographie romancée de Gandhi, José Frèches se concentre sur les actions politiques du Mahatma pour l'indépendance de son pays. Un long combat qu'il incarne avec conviction jusqu'à son dernier souffle.


Gandhi, tome 2 de José Frèches : une vie de lutte pour l'indépendance de l'Inde

Pour une Inde libre et unie
De retour à Bombay en 1915, Mohandas Gandhi se consacre à la lutte politique pour l'indépendance du pays. Son idéal : une Inde libre et unie où hindous et musulmans vivent en paix et où chaque être humain, intouchables y compris, possède les mêmes droits. Il se heurte violemment à la réticence des Britanniques qui voient en leur colonie une colossale source de profit économique.

C'est à cette époque que Gandhi durcit sa pratique de l'ahimsâ (la non-violence) par le biais du satyagraha, le principe de désobéissance civile auquel il invite régulièrement les Indiens. Ce sont des actions de revendication non violentes destinées à s'élever contre des injustices, comme déclarer la grève générale ou refuser le paiement de l'impôt sur le sel.

Malheureusement, nombreux sont les Indiens à mal comprendre le satyagraha, et les actions non violentes se terminent régulièrement en affrontements sanglants. Les Anglais ne sont pas décidés à affranchir l'Inde, et musulmans et hindous se déchirent sur l'idée d'un pays scindé en deux moitiés, l'une hindoue (l'Inde), l'autre musulmane (le Pakistan). Pour protester contre ces violences, Gandhi durcit sa pratique de la brahmacharya, une vie dépourvue de plaisirs sensuels. Il s'impose par exemple l'abstinence sexuelle totale (et par là-même à son épouse Kastourbaî) et emploie le jeûne comme une arme politique.

Dans cette deuxième partie, José Frèches montre bien les enjeux de l'action politique de Gandhi, ainsi que les différents partis avec lesquels il doit négocier. Il y a là l'Empire britannique, le Congrès indien mené par Nehru, la communauté musulmane, mais aussi les extrémistes hindous qui fustigent de plus en plus violemment son action. L'énumération des faits politiques prend hélas le pas sur la psychologie de l'homme et le récit est moins romancé que dans le tome précédent. J'ai trouvé de ce fait la lecture plus fastidieuse.

Néanmoins, cette biographie romancée de Gandhi en deux volumes à l'écriture fluide et agréable reste un point d'entrée très accessible pour qui souhaite se familiariser avec la vie et l'action politique du Mahatma. Je ne manquerai d'ailleurs pas de lire les récits similaires que José Frèches a écrit sur Confucius et Bouddha.

Gandhi, tome 2 : Et l'Inde sera libre ! de José Frèches, Pocket, 2016, 439 pages
Je remercie les éditions Pocket pour cette lecture.

A lire aussi : mon avis sur Gandhi, tome 1 : je suis un soldat de la paix

Depuis que je suis enceinte, je me découvre un intérêt soudain pour la littérature jeunesse. Moi qui zappais systématiquement le rayon petite enfance en librairie, j'explore désormais avec plaisir ce genre plein de richesses. Avec Tchoupi aime les bisous de Thierry Courtin, le premier livre d'une longue liste, je commence l'éveil in utero de mon bébé.



Des bisous à partager sans modération avec son tout petit
T'choupi adore les bisous. Il en fait à sa maman, au réveil. Puis à son papa, le matin, avant que ce dernier ne quitte la maison pour aller travailler. Il en fait aussi à sa nounou, à ses copains, à son papi, à sa mamie. Mais les plus gros sont encore pour son doudou.

T'choupi aime les bisous est un petit livre destiné aux tous petits. Dans cette jolie histoire illustrée qui se lit en cinq minutes, l'enfant peut s'identifier au célèbre bébé pingouin dont le quotidien est rempli de moments de tendresse et d'amitié avec les personnes de sa famille et de son entourage.

Thierry Courtin introduit ici plusieurs notions avec lesquelles bébé va se familiariser progressivement. Les différentes personnes de l'entourage, d'abord : papa, maman, la nounou, les copains, les grands-parents, le doudou. Le temps ensuite, à travers différents moments de la journée : le matin au réveil, l'heure où papa va travailler, l'heure du goûter, l'heure d'aller se coucher. Mais aussi et surtout cette notion d'amour et d'affection pour les autres qui ressort des bisous que T'choupi donne et reçoit à chaque page de l'album. 

Ce livre est un excellent vecteur pour amorcer une relation privilégiée avec son tout petit. Pendant la lecture, on peut à son tour lui faire des bisous pour lui montrer qu'on l'aime.

Pour ma part, je le lis in utero à ma petite fille qui naîtra cet été. Elle apprécie d'ailleurs beaucoup ce livre (que je récite en caressant mon ventre), car je la sens réagir à ma voix pendant ou juste après la lecture. Il s'agit d'une sensation assez fascinante et la lecture devient alors le support idéal grâce auquel je peux amorcer une relation avec mon enfant à naître.

L'histoire du soir est déjà devenue un rituel incontournable de mes soirées, tellement j'aime ce moment de partage avec mon enfant. T'choupi aime les bisous fait d'ores et déjà partie de mes livres de chevet, car il est plein d'une tendresse que je peux communiquer facilement à ma fille. Je le conseille à tous les (futurs) parents qui souhaitent instaurer une relation privilégiée avec leur tout petit.

T'choupi aime les bisous de Thierry Courtin, Nathan Jeunesse, 2016, 12 pages
Je remercie les éditions Nathan Jeunesse pour cette lecture.

Tout lecteur a ses écrivains favoris, découverts, suivis et adorés au fil de différentes lectures. En bonne lectrice qui se respecte, je n'échappe pas à la règle. Zoom sur les 10 auteurs vivants dont j'achèterai certainement le prochain livre.


Matthieu Ricard
1. Matthieu Ricard
Ce moine bouddhiste est mon maître à penser. A chaque fois que je lis un de ses livres, j'ai le sentiment de me rapprocher un peu plus de la sagesse. J'ai particulièrement aimé son Plaidoyer pour l'altruisme et je possède plusieurs de ses essais dans ma bibliothèque. Son prochain livre viendra évidemment les rejoindre.
Yannick Grannec
2. Yannick Grannec
Son premier roman La déesse des petites victoires avait été mon plus gros coup de cœur de l'année 2012. Cette histoire d'amour à sens unique m'avait absolument bouleversée, et son prochain livre rejoindra ma bibliothèque dès sa sortie.
Laurent Binet
3. Laurent Binet
J'avais déjà adoré son premier roman HHhH, j'ai encore plus aimé son second, La septième fonction du langage, foisonnant, drôle et impertinent. Inutile de préciser que je ne manquerai son prochain livre sous aucun prétexte.
Mallock
4. Mallock
Cet ovni littéraire est à mon avis le meilleur auteur de thrillers français du moment. Sa saga, Les chroniques barbares, est surprenante d'imagination et de maîtrise stylistique et romanesque. Un écrivain à découvrir de toute urgence, dont le dernier roman, Le principe de parcimonie vient de paraître chez Fleuve Noir.
Sire Cédric
5. Sire Cédric
Le "Stephen King français" est à mon sens le second auteur de thrillers incontournable sur la scène littéraire française. Je l'ai découvert avec De fièvre et de sang, mais mon roman préféré reste Le jeu de l'ombre. J'aime son style à la frontière du réel et je guette toujours la parution de ses nouveaux livres.
Sylvain Tesson
6. Sylvain Tesson
L'écrivain français le plus baroudeur m'avait séduite avec son récit Dans les forêts de Sibérie. Dans son dernier roman, Berezina (à paraître cette semaine en poche chez Folio), il retrace en side-car l'itinéraire de l'armée napoléonienne à travers la Russie. Il rejoindra ma bibliothèque très prochainement.
J.K. Rowling
7. J.K. Rowling
Je suis de la génération Harry Potter et j'ai évidemment lu les 7 tomes de la saga, quoiqu'en prenant mon temps. J'avais adoré son retour en 2012 avec Une place à prendre, et j'attends avec impatience ses nouvelles parutions, surtout depuis l'annonce de la publication d'une pièce de théâtre Harry Potter !
Shan Sa
8. Shan Sa
Les romans de cette auteur chinoise installée en France ont accompagnée toute mon adolescence. J'en garde un souvenir ému, particulièrement de La joueuse de go. Je serai évidemment au rendez-vous si elle vient à publier un nouveau livre.
Stephen King
9. Stephen King
C'est le maître incontesté du roman d'épouvante et mon roman préféré jusqu'à présent reste Misery, qui m'avait glacé le sang. Même si j'ai encore du temps devant moi avant de venir à bout de sa bibliographie gigantesque, ma curiosité s'éveille à chaque fois qu'il publie un nouveau livre.
Michael Connelly
10. Michael Connelly
Je suis une inconditionnelle de son personnage Harry Bosch ! Cette saga débutée en 1992 est toujours en cours. Il me reste plusieurs épisodes à lire dans l'ordre de parution, mais les nouvelles publications de cet auteur attirent toujours mon œil en librairie !


A propos du Top Ten Tuesday
Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel les blogueurs listent leur top 10 selon un thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français pour une 2ème édition sur le blog Frogzine.

Après les films et les romans, voici venu le temps des comics. Je poursuis mon exploration de l'univers Star Wars et m'attaque à la série Chevaliers de l'Ancienne République, dont j'ai reçu les premiers volumes à Noël. Il m'a fallu moins d'une heure pour dévorer le tome 1, qui annonce une saga fidèle à la création de George Lucas et pleine de rebondissements.



Star Wars - Chevaliers de l'Ancienne République, tome 1 de John Jackson Miller : folle aventure dans les temps anciens

Aux origines des guerres Jedi contre Sith
Près de 4 000 ans avant le naissance de Luke Skywalker, l'Ancienne République vacille. Les Guerres Mandaloriennes font rage et ont épuisé les dernières ressources du gouvernement, jadis puissant. En ultime recours, la République fait appel aux Jedi et à leurs apprentis inexpérimentés pour la protéger. Mais l'Ordre Jedi est divisé : doit-il s'engager sur le champ de bataille ou se consacrer à sa mission principale, la défense de la République contre la menace Sith ?
Au cœur du conflit, Zayne Carrick, un jeune Padawan qui maîtrise mal la force, est accusé par ses anciens maîtres d'avoir assassiné ses compagnons d'entraînement. Pour leur échapper, il engage une course folle à travers la galaxie, accompagné d'alliés inattendus...

A peine les premières planches lues, l'intrigue se cale sur un rythme soutenu qui m'a entraînée en un rien de temps à la fin du tome. Impossible de le lâcher tellement le scénario est prenant. 

La trame de l'histoire se construit autour de la fuite de Zayne Carrick, qui va de gaffe en obstacle mais finit toujours par échapper à ses poursuivants. Par son manque d'expérience dans la maîtrise de la force, il se retrouve régulièrement dans des situations grotesques qui apportent des parenthèses comiques à l'intrigue plutôt dramatique.

Côté dessin, le trait est fin sans être d'une précision chirurgicale. On distingue les coups de crayons du dessinateur, qui ajoutent du corps et de la vivacité à l'ensemble. Le coloriste a quant a lui conservé les teintes froides de l'univers Star Wars et a beaucoup travaillé les ombrages, notamment sur les visages. On est en plein dans l'héritage de la saga d'origine, à mille lieux d'une version plus enfantine à la Clone Wars.

Pour aller plus loin, un appendice compile tout ce qu'il faut savoir sur les personnages, les vaisseaux spatiaux et les différents lieux qui composent cette saga en 8 volumes.

Ce premier tome m'a complètement convaincue de lire la suite, qui s'annonce particulièrement mouvementée. Une saga à mon avis incontournable pour les fans de l'univers Star Wars.

Star Wars - Chevaliers de l'Ancienne République, tome 1 de John Jackson Miller : folle aventure dans les temps anciensStar Wars - Chevaliers de l'Ancienne République, tome 1 de John Jackson Miller : folle aventure dans les temps anciensStar Wars - Chevaliers de l'Ancienne République, tome 1 de John Jackson Miller : folle aventure dans les temps anciensStar Wars - Chevaliers de l'Ancienne République, tome 1 de John Jackson Miller : folle aventure dans les temps anciens

Star Wars - Chevaliers de l'Ancienne République, tome 1 : Il y a bien longtemps..., Delcourt, 2015, 144 pages
Scénario : John Jackson Miller
Dessin : Brian Ching, Travel Foreman
Couleur : Michael Atiyeh

Dans le sixième tome de la série Voltaire mène l’enquête, le philosophe a pour mission de résoudre un crime et d’identifier l’origine d’une épidémie de peste qui affole le tout Paris. Avec à ses trousses un Anglais, la police et un frère qui ne lui veulent pas que du bien, l’homme des Lumières se retrouve au centre d’une intrigue survoltée, pour mon plus grand plaisir. 



Docteur Voltaire et Mister Hyde de Frédéric Lenormand : deux Voltaires pour le prix d’un !

Un Voltaire peut en cacher un autre 
Caché de ses détracteurs dans la propriété provinciale de sa maîtresse la marquise du Châtelet, Voltaire mène la grande vie. Par ennui, il a lancé de grands travaux de rénovation dans le château, convoqué bâtisseurs et jardiniers et mène tout ce beau monde à la baguette. C’est sans compter sur les vaines tentatives d’un mystérieux assassin qui met son cœur à l’ouvrage pour réduire la philosophie à néant. 

Heureusement, un Anglais du nom de Mister Hyde sauve la mise à Voltaire, et lui conseille de s’exiler à Londres. Cela tombe mal, le philosophe est appelé à Paris pour enquêter sur un crime et une épidémie de peste. Direction donc la capitale, accompagné de ses acolytes, l’encombrant l’abbé Linant et la pétillante Madame du Châtelet. Le tout incognito, bien sûr : nombreux sont les ennemis qui lui courent après, à commencer par la police, les hommes de Dieu et un certain Armand Arouet qui ne rêve que de son bûcher. 

Dans ce sixième tome, Frédéric Lenormand prend un malin plaisir à dissimuler son philosophe préféré. Pour cela, il use de tous les stratagèmes qui se présentent à lui : il le déguise en médecin, lui fait porter un masque et l’échange même avec son frère Armand qui le déteste mais fait une parfaite doublure. Comme à l’accoutumée, les situations burlesques et cocasses s’enchaînent et Voltaire, monté sur ressorts, sème la pagaille partout où il passe. Fous rires garantis

Cette fois-ci, je me suis particulièrement amusée à repérer les innombrables références dont l’auteur a truffé son texte. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’en est donné à cœur joie. Tout y passe : citations littéraires (L’étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde de Stevenson), faits historiques (l’assassinat de Marat), culture populaire (les galettes Saint-Michel), chansons des Beatles (Help!) et même certains bons mots de nos chers hommes politiques contemporains (il est notamment question de penser en se rasant et de sans-dents). Frédéric Lenormand a de l’humour, et il sait le montrer. Mention spéciale au travail d’écriture, très riche en synonymes, métaphores et hyperboles parodiques, qui constitue à lui tout seul une bonne partie du comique. 

Au travers d’une intrigue hilarante au rythme survolté, Frédéric Lenormand dépoussière le roman historique et redonne son grain de folie à un Voltaire trop souvent présenté aujourd’hui comme le philosophe sérieux qu’il n’était pas toujours. 

Docteur Voltaire et Mister Hyde de Frédéric Lenormand, JC Lattès, 2016, 338 pages 
Je remercie les éditions JC Lattès pour cette lecture. 

A lire aussi : mon avis sur La baronne meurt à cinq heures (Voltaire mène l’enquête, tome 1).